samedi, juin 03, 2023

L'islam et le serpent : le venin tue lentement

 

Réflexion sur l'islam par Boualem Sansal, écrivain algérien ( Figaro 16 septembre 2015) :


(…) « Je vous le dis franchement, je crains pour vous, vous me semblez si peu préparés, pour ne pas dire indolents. Je ne sais trop non plus si vous vous rendez compte que vos gouvernants, qui sont d’une pusillanimité indescriptible, vous poussent carrément dans le cauchemar. Il faut se souvenir que tout ne se dit pas, les mots sont dangereux de nos jours, ils vous reviennent dans la figure, les gens les entendent à l’envers, ils voient des amalgames et des phobies là où tout est simple et juste réalité. Le fait est que nous sommes tous, et vous en particulier, pris dans le piège de la taqiya. Ce fichu mot n’est pas traduisible, il est mystérieux comme la mort, sachez qu’il a à voir avec la ruse de guerre sainte et qu’il y a des siècles de malice et de magie derrière cette chose. Par un jeu subtil d’insinuations, d’accusations suggérées et de menaces voilées, de dénonciations vagues, d’incantations fiévreuses et de cris pleins d’un étrange silence, les champions de la taqiya nous inoculent le virus de la culpabilité et voilà qu’aussitôt montent en nous la honte de penser, la peur de dire et le refus d’agir. C’est le regard du serpent qui tue la souris. (…)